Créer la prospérité pour les communautés autochtones, locales et d'ascendance Africaine
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Module 2: Comment surmonter les défis et les obstacles?
Introduction
Dans ce module, nous explorons les obstacles et les défis communs qui affectent les moyens de subsistance, en examinant à la fois les facteurs internes et externes, avec un accent particulier mis sur les difficultés rencontrées par les femmes et les jeunes.
Nous examinerons la manière dont différentes communautés ont répondu à divers défis, en s’en inspirant pour encourager l’action dans nos propres territoires. De plus, vous identifierez et catégoriserez les principaux atouts humains et naturels de votre territoire qui sont essentiels au soutien du développement des moyens de subsistance.
Étude de cas : Les autochtones Zenú se tournent vers les semences et l'agroécologie anciennes pour protéger leur agriculture contre le changement climatique
La crise climatique a donné un nouveau sens au système alimentaire traditionnel. « Pour nous, il est urgent de retrouver notre système ancestral », estime Daniela Miranda, 25 ans, résidente et étudiante en ingénierie agricole. Sa famille participe à un projet d’agroforesterie qui prévoit de planter des espèces autochtones sur 18 hectares de terres afin de régénérer le sol de La Mojana.
Ils font face aux défis suivants :
- le manque de terres et de ressources en eau
- le narcotrafic
- la présence de groupes armés
- le pâturage extensif
- la contamination
- les monoculturesles inondations et autres conséquences du changement climatique
Malgré ces difficultés, leur communauté développe d’importants projets visant à protéger leurs systèmes alimentaires traditionnels. Les agriculteurs et les conservateurs de semences travaillent avec l’Association des agriculteurs et éleveurs alternatifs (ASPROAL) et leur Maison communautaire des semences autochtones et créoles (Casa Comunitaria de Semillas Criollas y Nativas). Aujourd’hui, 25 familles participent au partage, au stockage et à la commercialisation des semences de 32 variétés rares ou presque disparues.
« Travailler ensemble nous permet d’économiser, de partager plus de semences et de vendre à un prix équitable [tout en] évitant les intermédiaires et en augmentant les revenus des familles… L’année dernière, nous avons vendu 8 millions de semences à des restaurants biologiques de Bogotà et de Medellín », explique Remberto Gil, (agriculteur autochtone Zenú).
« À cause de la crise climatique, il y a plus d’inondations à La Mojana », dit Carlos Gonzalez, biologiste à l’Université de Córdoba à Montería, qui travaille sur l’agroécologie dans la zone humide de La Mojana. « Nous perdons des récoltes parce qu’elles pourrissent et que les ensemencements sont toujours retardés », témoigne Marta Primera Acevedo, agricultrice. Les habitants ne peuvent pas semer d’autres cultures comme le maïs et les haricots tant que l’eau ne s’est pas retirée.
Malgré les difficultés, Miranda affirme que les agriculteurs trouveront toujours des moyens de s’adapter au changement climatique : « Utiliser des semences ancestrales permet de s’adapter à notre terre ou à des conditions météorologiques. Il est urgent d’y revenir. »
Étude de cas: Au Brésil, des femmes surmontent les menaces, les expulsions forcées et l'accaparement des terres
Les femmes qui collectent et cassent les noix de babassu se sont vu interdire l’accès à leurs territoires de récolte par des propriétaires terriens violents. Pour défendre leur droit d’accès aux babassus, elles se sont réunies pour former le mouvement inter-étatique des « Quebradeiras de Babaçu » (briseuses de babassu). Leurs efforts ont abouti à la « loi sur le babassu libre », qui garantit le libre accès aux babassus pour les femmes qui en récoltent les noix. Cette loi leur a permis d’organiser une planification à long terme au sein d’associations de femmes, et notamment d’acheter du matériel et de commercialiser les produits du babassu. Le Brésil compte plus de 400 000 briseuses de babassu qui, ensemble, protègent 18 millions d’hectares de forêts au Brésil.
Étude de cas: En Indonésie, les jeunes ruraux migrent et retournent dans leurs communautés
Des jeunes autochtones indonésiens racontent comment ils ont dû quitter leurs communautés rurales pour chercher des opportunités d’éducation et d’emploi dans les zones urbaines. L’histoire se concentre sur les défis auxquels ces jeunes sont confrontés en ville, tels que la déconnexion culturelle, les difficultés pour trouver du travail et la nostalgie de leur mode de vie traditionnel.
Ce court documentaire montre le parcours transformateur de ces jeunes qui décident de retourner dans leurs communautés. À leur retour, ils apportent de nouvelles compétences, de nouvelles idées et un engagement renouvelé envers leur héritage culturel et les écosystèmes locaux. Le film met en lumière l’impact positif de leur retour sur le développement local, notamment les initiatives en matière d’agriculture durable, d’éducation et de préservation culturelle.
Ces jeunes qui reviennent sur leurs terres ne sont pas seulement les bénéficiaires des riches traditions de leurs communautés, mais aussi des acteurs essentiels de la résilience et de l’adaptation de leur communauté face aux défis modernes.
Pour en savoir plus sur ce film : If not us than who?
Principes pour collaborer avec la jeunesse
Lorsqu’on veut collaborer avec des jeunes, il est important de différencier les endroits où ils se trouvent et la façon dont cela rend leurs contributions et leurs besoins uniques, comme cela est décrit dans Prosperity in place : meaningful work for mobile youth that enhances forest landscapes (La prospérité sur place : un travail utile pour les jeunes mobiles qui améliorent les paysages forestiers).
- La jeunesse restée sur place: Les jeunes qui sont restés dans leur communauté et sur leur territoire.
- La jeunesse qui bouge: Les jeunes qui sont partis, que ce soit de manière temporaire ou permanente.
- La jeunesse de retour: Les jeunes qui retournent sur leur territoire et dans leur communauté après être partis, que ce soit de manière temporaire ou permanente.
L’année dernière, des jeunes d’Asie ont partagé certaines lignes directrices qu’ils considèrent comme importantes pour développer le leadership de la jeunesse. Ces principes sont une invitation à la réflexion et à la prise en compte des initiatives de subsistance dans différentes régions du monde.
- L’organisation de la jeunesse est intergénérationnelle: Ce principe met l’accent sur la relation sacrée et cruciale entre les aînés et les jeunes dans les processus de leadership et de prise de décision, favorisant ainsi une gouvernance intergénérationnelle efficace.
- Les leaders créent d’autres leaders: ce principe souligne l’importance pour les leaders de la jeunesse de soutenir les générations futures afin d’assurer la rétention des connaissances et la continuité au sein de leurs communautés.
- Les jeunes apprennent ayant des responsabilités: Le rôle de l’apprentissage par l’expérience dans le développement du leadership chez les jeunes est crucial, car il encourage la prise d’initiative et de risque, soutenue par la confiance de leurs mentors et de leurs alliés et par l’espace qu’ils leur laissent.
- La sécurité des jeunes est une responsabilité partagée: Protéger les jeunes de la discrimination, de l’exploitation et de la violence, tout en favorisant leur bien-être mental et juridique.
- La solidarité est sacrée: ce principe souligne l’importance de la solidarité avec les jeunes pour un changement systémique. Il est possible de construire des réseaux solides et solidaires, au-delà des divergences, qui soutiennent les jeunes et renforcent ainsi l’action collective.
📖Lisez les pages 25 à 31 : Partie 3 Les jeunes dans le leadership
[pour le rapport complet : Apprendre et vivre la sagesse de nos aînés : le pouvoir des jeunes pour les terres, les forêts et les territoires en Asie – EN]
Devoirs
Les activités suivantes sont celles que vous devez réaliser avant la session en direct du module 3.
Durée approximative : 90 minutes
Devoirs Individuels (30min) – FACULATIF
Questions d’orientation et invites qui encouragent les discussions sur les moyens de subsistance durables avec les jeunes de la communauté.
Un exercice de cartographie pour identifier les atouts naturels et humains de votre territoire et réfléchir à la manière dont ils s’alignent sur les aspirations de la communauté.
Aux États-Unis : 2715 M St NW, Suite 300, Washington, DC 20007
+1 202 470 3900 [email protected]
In Canada: 401-417 Rue Saint-Pierre, Montréal, QC H2Y 2M4
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