Partout dans le monde, les femmes autochtones, Afro-descendants et membres de communautés locales font de précieuses contributions à leurs communautés et participent aux efforts pour atteindre les objectifs mondiaux de développement durable et de protection du climat. Elles utilisent, administrent et préservent les territoires communautaires, qui constituent plus de 50% des terres émergées de la planète et soutiennent la vie de quelques 2,5 milliards de personnes.
Malgré ce rôle central des femmes autochtones, Afro-descendants et rurales en tant que gestionnaires des forêts et des ménages, pourvoyeuses de nourriture et leaders d’entreprises rurales, leurs droits sur les terres et les ressources demeurent entravés par des normes et des pratiques injustes. Alors que ces femmes assument de plus en plus de responsabilités en raison de l’émigration des hommes hors des communautés, et dans un contexte de plus en plus menaçant pour les territoires communautaires, elles sont souvent exclues des processus de prise de décisions à tous les niveaux.
En 2017, RRI a mené une analyse globale dans 30 pays à revenu faible et intermédiaire intitulée Pouvoir et potentiel, qui a permis d’évaluer pour la première fois le statut des droits fonciers communautaires des femmes dans les cadres juridiques des pays en développement. Voici quelques-unes des conclusions clés de ce rapport :
Reconnaître et sécuriser les droits des femmes sur les terres et les ressources –dans la loi et dans la pratique– favorise certes les femmes, mais aussi leurs communautés et leurs pays tout entiers.
RRI s’emploie à encourager la reconnaissance des droits à travers une combinaison synergétique : d’analyses globales et d’outils ; de soutiens politiques et d’instruments de défense ; de rassemblements stratégiques et de réseautage avec les alliés clés des divers niveaux ; et de discours étayés qui promeuvent le leadership et la voix des femmes aux sein des territoires communautaires.
Les femmes des communautés autochtones, Afro-descendants et locales assument de plus en plus de responsabilités dans les espaces communautaires et dans la société civile ; elles se présentent de plus en plus à des élections politiques et les remportent de plus en plus souvent. Voici une poignée d’histoires et de ressources tirées de la Coalition RRI qui démontrent à quel point les femmes se battent pour leurs droits vis-à-vis des terres et des ressources, et utilisent leurs connaissances traditionnelles et leur autorité ancestrale pour contribuer à divers objectifs de développement, dont l’atténuation des changements climatiques, la sécurité alimentaire et une meilleure gestion des forêts et de l’eau.
Voir (vidéo en anglais): Indigenous and rural women as agents of change
Les droits de gouvernance foncière –qui sont parmi les moins bien protégés– sous-tendent la capacité des femmes à participer aux décisions relatives à leur autonomie, à leur sécurité économique, et à l’avenir de la planète. Une réflexion plus critique sur les raisons et les façons dont certaines initiatives parviennent à renforcer ces droits pourrait aider à mieux intégrer des leçons utiles aux futurs engagements ayant un impact sur les terres communautaires. Une analyse de RRI publiée en 2019 a rassemblé les principaux enseignements tirés des travaux de 18 organisations dans 10 pays à revenu faible et intermédiaire d’Asie, d’Afrique et d’Amérique latine, et en a tiré 10 facteurs qui contribuent à façonner des initiatives réussies de renforcement des droits de gouvernance des femmes sur les territoires communautaires.
Pour toute question, contactez Omaira Bolaños, Directrice de Justice de genre : genderjustice@rightsandresources.org.