Comme on le voit sur Intégration

Las d’attendre le changement promis par les organisations de la société civile, certains peuples autochtones doutent de plus en plus de leur volonté et leur capacité à les aider à préserver leur droit face aux multinationales.

Kilombo, localité située à une trentaine de kilomètres de la ville balnéaire de Kribi dans le Sud du Cameroun, sera bientôt rayée de la carte du monde. Ce petit village peuplé de Bagyeli, populations autochtones pygmées, est peu à peu envahi par les plantations de palmier à huile de la société agro‐industrielle Socapalm. La situation est telle que ce peuple qui vit de la chasse, de la pêche et de la cueillette ne peut plus exercer ses activités au point où
certains ont déserté. «D’une cinquantaine d’âmes, il y a quelques années, la communauté est à ce jour réduite à une vingtaine de personnes.» témoigne Solange Ngo Bakoumé, l’une de ces rares membres éclairés. Aujourd’hui fortement métissée et à cheval entre tradition et modernité, la communauté Bagyeli de Kilombo est prise au piège: non seulement le rétrécissement de leur espace de vie ne leur permet plus de vivre à l’ancienne, elle ne dispose non plus d’aucune commodité de la vie moderne encore moins d’une assistance pour s’y insérer. Il n’y a pas de points d’eau, pas de toilettes encore moins de centres de santé ou des écoles. Ces pygmées Bagyeli dénoncent en plus de la part de leurs puissants voisins, des violences de toutes sortes: bastonnades, destructions de biens, emprisonnements… Savoir plus.

Article original – Peuples autochtones-société civile, la crise de confianceSavoir plus