Comme on le voit sur Camer

Des Ong de la société civile, ont organisé du 14 au 16 mai 2014, à Kribi, un atelier sur la tenure foncière et forestière. Ledit séminaire, concernait les journalistes et les chargés de la communication.Dans un premier temps, il s’est agi de présenter aux hommes et femmes de médias, la stratégie globale de communication de la coalition Initiative des droits et ressources. Et, en second lieu, d’élaborer la stratégie de communication, de ladite coalition, au Cameroun, voire en Afrique centrale et occidentale.

Préoccupation d’actualité, au regard du contexte, qui est marqué par la naissance et la persistance des conflits fonciers et forestiers.

En effet, de plus en plus, en matière foncière et forestière, les peuples autochtones et tribaux à travers le monde, et plus précisément en Afrique et au Cameroun, font certes face à des violations de leurs droits, mais, de manière variable.

A cause des lois et/ou des pratiques en vigueur, les peuples autochtones, vivant en milieu rural, sont dans des conditions extrêmement précaires en ce qui concerne leurs droits fonciers et forestiers.

Pour le cas du Cameroun, cette situation qui fait des camerounais des « squatters de facto », trouve son origine dans l’application des lois coloniales.

L’urgence de communiquer autour de la question, afin d’attirer l’attention les dirigeants, d’édifier les minorités, s’impose pour éviter le pire. Voici ce que dit à ce sujet M. Jeannot Minla Mfou’ou, consultant senior à Minadev Consulting, modérateur des travaux de Kribi « nous devons adopter une stratégie de communication cohérente et efficace. Qui doit permettre d’éviter que les conflits actuels ne dégénèrent en guerres. Par ce que de nombreuses guerres sont nées des conflits fonciers » explique le manager géneral de Minadev Consulting.

Dynamique mondiale du changement

À travers son implication, le réseau RRI Right and Ressources Initiative traduction (Initiative des droits et ressources), veut inscrire le Cameroun, qui tarde à procéder à sa réforme foncière, dans la dynamique continentale et mondiale, du changement.

Son ambition d’ici 2017, est d’améliorer les moyens de subsistance et les revenus de 500 millions de personnes dépendants des forêts. D’où l’urgence d’une synergie d’action de communication, pour promouvoir la tenure foncière et forestière.

De la sorte, les dirigeants et décideurs politiques, favoriseront l’acquisition et la jouissance par les peuples autochtones de droits fonciers et forestiers, fondamentaux.

Ceci passe par la reconnaissance des communautés locales, comme des entités légales à part entière. D’où la nécessité d’une démocratisation de la gouvernance forestière et foncière.

Le séminaire de Kribi trouve ainsi toute sa justification. Il devra stimuler les hommes et femmes de médias, mieux outillés que par le passé, à apporter à travers leurs communications, des réponses spécifiques aux questions relatives à la tenure foncière et forestière, sur la base de la stratégie élaborée lors des ateliers.

Article original – Cameroun, droits fonciers : Plaidoyer pour une synergie d’actions de communications urgentes et efficaces