Le 12 au 14 octobre 2021 | Lomé, Togo | 9:00 - 17:00 UTC | 5:00 - 13:00 EDT

3e Conférence régionale des institutions foncières nationales sur la sécurisation des droits fonciers communautaires en Afrique

La Conférence panafricaine sur les droits fonciers communautaires identifie les réformes urgentes des droits fonciers collectifs et les droits des femmes comme essentiels pour garantir la paix sociale en Afrique

Du 12 au 14 octobre, 36 ministres, hauts fonctionnaires et représentants de la société civile de 12 pays africains se sont réunis à Lomé, au Togo, pour échanger des leçons et de nouvelles idées sur la mise en œuvre de réformes juridiques visant à faire respecter les droits fonciers des peuples autochtones et des communautés locales. Les délégués ont convenu que ces réformes étaient la solution la plus urgente aux conflits fonciers actuels entre les investisseurs étrangers, les autorités locales et les communautés de la région.

Les participants à la conférence ont tracé la voie à suivre pour réaliser des réformes des droits fonciers collectifs afin d’améliorer la vie de millions de communautés autochtones et locales, en particulier celle des femmes. Ils ont identifié et convenu de 10 recommandations pour surmonter les obstacles communs à la mise en œuvre de lois et de politiques garantissant ces droits. RRI et sa coalition de détenteurs de droits utiliseront ces recommandations pour informer la future stratégie ALIN.

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Contexte

Il existe aujourd’hui un fort consensus mondial sur l’importance de reconnaître les droits fonciers des peuples autochtones et des communautés locales comme une stratégie essentielle pour la gouvernance foncière, la réduction de la pauvreté, la sécurité alimentaire, les droits des femmes et la résolution des conflits. Ces droits ont également un potentiel indéniable pour prévenir le changement climatique et la perte de biodiversité. Stimulées par les engagements politiques internationaux et la demande croissante de leurs membres, notamment pour réaliser l’ambitieux programme mondial des Nations Unies en matière de biodiversité, les institutions foncières africaines prennent de plus en plus conscience de la nécessité d’une collaboration régionale et d’une action politique sur ce front.

La 3e conférence régionale ALIN, initiée par Rights and Resources Initiative (RRI) et coorganisée par l’International Land Coalition (ILC) Africa en collaboration avec le ministère togolais des Établissements urbains, du Logement et de la Réforme foncière, a capitalisé sur l’élan politique croissant de la Conférence sur la politique foncière en Afrique (CLPA-2021), les CdP sur la biodiversité et le climat, et les récents gains législatifs en matière de droits fonciers collectifs. Les fonctionnaires des gouvernements régionaux, les militants des droits des communautés et des Autochtones, et les représentants du secteur public ont évalué les progrès réalisés depuis leur dernière réunion à Antananarivo en 2019 ; ils ont discuté des stratégies visant à étendre les droits fonciers communautaires ; et ont réfléchi aux rôles et fonctions – ainsi qu’aux obstacles et opportunités – des institutions foncières nationales dans la mise en œuvre des réformes d’ici 2030.

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"Ce n'est pas un hasard que le Togo a été choisi pour accueillir cette conférence. Son code foncier de 2018 reconnaît les droits fonciers et coutumiers qui ne sont pas évidents dans de nombreux pays grâce à une approche inclusive et participative qui reconnaît également les droits fonciers des femmes. Cette conférence n'est que le début du partenariat entre RRI et le Togo, y compris un nouveau projet pour aider à sécuriser les droits de la communauté Bato sur ses terres traditionnelles."
Dr Solange Bandiaky-Badji, coordinatrice de RRI et présidente de RRG

Actualités

Dans la presse

Patrick Kipalu, Director of RRI's Africa Program, Dr. Solange Bandiaky-Badji, RRI Coordinator, and Togolese Minister Tsolegnanou Koffi attend the 3rd Regional ALIN Conference in Lomé, Togo.

« Plus de la moitié des terres du monde appartiennent ou sont utilisées de façon coutumière par les peuples autochtones et les communautés locales… mais seulement 10 % de ces terres appartiennent officiellement à ces groupes. Cet énorme écart dans la reconnaissance de leurs droits à posséder, conserver et bénéficier de leurs terres menace non seulement la survie de millions de personnes, mais aussi la sécurité de notre planète et de notre avenir.” – Patrick Kipalu, directeur du programme Afrique de RRI

Pour des question sur la conférence, veuillez contacter Shannon Johnson.