Jusqu’à 2,5 milliards de personnes dans le monde vivent dans des arrangements communautaires. Elles gèrent directement plus de 50 % des terres du monde, y compris une grande partie des forêts et des points chauds de la biodiversité restants.
Pourtant, la reconnaissance juridique des droits est loin d’être acquise, puisque seulement 10 % des terres du monde sont reconnues comme appartenant aux peuples autochtones, aux peuples Afro-descendants et aux communautés locales.
L’intensification des efforts visant à combler l’écart en matière de reconnaissance des droits représente la plus grande opportunité au monde, en termes de couverture terrestre et de nombre de personnes concernées, pour faire progresser les objectifs mondiaux en matière de climat et de développement. Il est également essentiel d’obtenir cette reconnaissance pour protéger les droits de l’homme et les droits des femmes.
La mission de RRI est de soutenir les luttes des peuples autochtones, des peuples Afro-descendants et des communautés locales contre la marginalisation et pour un développement durable autodéterminé en promouvant un plus grand engagement et une action globale pour des réformes politiques, de marché et légales qui garantissent leurs droits à posséder, contrôler et bénéficier des ressources naturelles, en particulier la terre et les forêts.
Pour faire avancer cette mission, RRI a trois objectifs globaux :
Dans le cadre des objectifs de développement durable pour 2030, RRI a adopté deux cibles comme indicateurs de progrès mondiaux :
Heureusement, des progrès significatifs ont été réalisés sur ce front. En 2002, seuls 40 pays disposaient de cadres juridiques reconnaissant les communautés comme propriétaires de forêts ou titulaires de droits désignés. En 2017, au moins 54 pays avaient adopté de telles lois, établissant ainsi de nouvelles voies pour la propriété communautaire des forêts. Environ 200 millions d’hectares de terres ont été reconnus pour les communautés au cours des 15 dernières années, soit une superficie trois fois plus grande que l’Espagne.
Si quatre pays seulement appliquaient les lois existantes, le monde pourrait doubler les gains réalisés au cours des 15 dernières années, et beaucoup plus pourrait être réalisé si d’autres pays suivaient leur exemple, en augmentant considérablement la sécurité de la tenure pour des millions de personnes vivant dans les forêts.