La publication en mars d’une nouvelle série de rapports de la Commission nationale indonésienne sur les droits humains (Komnas HAM), entité gouvernementale chargée des droits humains, constitue le premier processus officiel d’examen des impacts sur les droits humains des milliers de conflits relatifs aux droits fonciers dans les zones sous couvert forestiers d’Indonésie. Le rapport analyse 40 études de cas de conflits fonciers répartis sur tout le pays et conclut que les communautés ont fait l’objet de nombreux abus, notamment des déplacements forcés, des intimidations, des violences et des spoliations de forêts traditionnelles.

Komnas HAM a également établi que les conflits sont le résultat de divers facteurs : l’absence de sécurité juridique dans la reconnaissance des territoires autochtones, l’absence de directives générales pour la police dans le traitement des conflits liés à des ressources naturelles et l’existence d’un plan national de développement ayant une forte tendance à protéger les entreprises au détriment des droits communautaires. Le rapport, dont le lancement officiel a eu lieu en présence de représentants de l’État, comporte plusieurs recommandations politiques, dont l’adoption d’une Loi sur la reconnaissance et la protection des peuples autochtones et la mise en place d’une Équipe spéciale indépendante chargée des questions relatives aux peuples autochtones. Avec le soutien des partenaires et collaborateurs de RRI, ces rapports seront diffusés partout en Indonésie dans le but d’encourager la prompte mise en œuvre de ces recommandations par le gouvernement et la reconnaissance des droits communautaires coutumiers (adat).

Pour en savoir plus sur l’enquête de Komnas HAM, rendez-vous sur le blog de RRI.